24 Janvier 2018
Un médicament, le Rilutek, permettait jusqu’ici de ralentir la progression de la maladie mais il montrait des effets limités (il ne faisait qu’améliorer les conditions de vie du patient).
Des chercheurs canadiens pensent, à l’heure actuelle, avoir trouvé un autre médicament plus concluant même s’ils affirment que d’autres recherches doivent continuer à être menées.
En effet, ces chercheurs ont découvert que le pimozide, connu depuis un demi-siècle pour ses effets sur la schizophrénie, pourrait également avancer les recherches dans le traitement de la SLA.
Ainsi, une première étude avait été menée il y a six ans, sur des vers et des poissons modifiés génétiquement afin qu’ils présentent la forme humaine de la SLA. Le traitement à l’aide de l’antipsychotique avait eu pour effet d’atténuer leur perte de mobilité.
Pierre Drapeau, chercheur et principal auteur de l’étude, explique que le pimozide prévient la paralysie sur les individus testés, (ici les poissons), par le biais du maintien de la jonction système nerveux /muscles. L’expérience suivante a été réalisée sur des souris et en est arrivée à la même conclusion encourageante.
En 2015, un premier essai sur 25 patients atteints de SLA avait montré un premier indice d'efficacité en six semaines. Cependant, Pierre Drapeau avait précisé que les chercheurs ne savaient toujours pas si le pimozide avait un effet curatif ou si son action ne se résumait qu’au maintien d’une fonction neuromusculaire normale stabilisant la maladie à court terme. Cela explique la demande des médecins aux personnes atteintes de ne pas utiliser le pimozide en raison des possibles effets secondaires encore inconnus. Un deuxième essai devrait voir le jour auprès d’une centaine de volontaires afin de déterminer le véritable effet du pimozide et de mesurer sur une durée de six mois son impact sur la progression de la maladie, de ses symptômes et de la qualité de vie des patients.
D’après ces sources, le premier essai a été effectué en 2015, mais depuis, le deuxième essai n’aurai toujours pas vu le jour. Cela peut peut-être s'expliquer par un manque d’argent, de volontaires ou parce que le temps de tester le médicament et éventuellement de le modifier est long.